Où est ce que ça sent le plus l'urine à Paris ? Découvrez la carte
À partir de données issues de l'application DansMaRue, nous dressons la carte des quartiers de Paris selon le nombre de signalements pour épanchement d'urine ont été enregistrés.
Quels sont les quartiers à éviter quand on ne supporte pas l'odeur de l'urine ? À partir des données enregistrées par les services municipaux de Paris, par l'intermédiaire de l'application DansMaRue, toilettespubliques.com dresse la carte de la capitale en fonction du nombre de signalements enregistrés dans chacun des 80 quartiers de Paris. Il en ressort un contraste nette entre plusieurs endroits.
L'application DansMaRue permet aux Parisiens et touristes de signaler des désagréments rencontrées sur la voie publique. Cela peut être un feu de circulation qui ne fonctionne pas, un tag sur un mur, mais aussi un « épanchement d'urine" qui nécessiterait aux services de la Ville d'intervenir. C'est ce nombre de signalements que nous avons observé à partir des données disponibles en Open data, sur la période allant de la fin avril 2022 à la fin du mois de mars 2023. Cela représente près de 15 000 signalements.
Dans le XIXe arrondissement, le quartier Villette est celui qui réunit le plus de signalements pour « épanchement d'urine » : plus de 1 200, soit 8,3 % de tous les signalements de la capitale pour un seul et unique quartier. Suivent derrière les quartier Clignancourt dans le XVIIIe arrondissement (778 signalements) et Grandes-Carrières, dans le même arrondissement (761). De manière générale, on distingue un grand nombre de signalements dans le nord de la capitale et, dans une moindre mesure, dans le sud.
Certains quartiers semblent épargnés par ce souci, comme le montre notre carte ci-dessus : cela peut s'expliquer par leur plus basse fréquentation, en journée comme lorsque la nuit tombe et que les toilettes publiques deviennent moins accessibles. Le centre de la capitale n'est également que très peu concerné : les quartiers Notre-Dame (IVe arrondissement), Place-Vendôme (Ier) ou encore Val-de-Grâce (Ve) enregistrent sur la période presque ou moins de dix signalements. Cela peut aussi s'expliquer par leur petite taille, ces quartiers étant parmi les plus petits des 80 de la capitale.
Pourquoi pisse-t-on dehors ?
« Le pavage des rues qui fait des villes des espaces très minéralisés donne rapidement aux urines une odeur insoutenable », indiquait dans une récente étude sur le « pipi sauvage » Sarah Bourcier-Laskar, qui notait que le problème prenait devenait plus important à l'arrivée des beaux jours. Cette socio-anthropologue avait interrogé plusieurs personnes : outre l'absence de toilettes publiques qui pouvaient expliquer pourquoi certains urinaient dehors, d'autres le justifiaient par la saleté des toilettes existantes, le fait qu'il faille parfois attendre longtemps pour y accéder ou le sentiment d'insécurité qu'entrer y procure.
Cette étude, réalisée par nos soins, succède à une précédente sur le même sujet. Plutôt que de regarder quartier par quartier, nous avions découpé Paris en plusieurs carrées d'une même taille pour y compter le nombre de signalements à l'intérieur. Vous pouvez la retrouver en cliquant ici.