Bientôt des protections hygiéniques gratuites dans les toilettes de Nantes
La Mairie de Nantes, en Loire-Atlantique, veut lutter contre la précarité menstruelle, qui concerne une femme sur dix en France. Des distributeurs de protections hygiéniques gratuites seront installés dans les toilettes publiques.
Belle initiative de la mairie de Nantes (voir la carte des toilettes publiques à Nantes). Le chef-lieu de Loire-Atlantique s’est armé d’un plan pour lutter contre la précarité menstruelle et permettre « un accès universel » à des protections hygiéniques gratuites. Une expérimentation, dont le lancement est prévu d’ici la fin de l’année 2021, a été votée en ce sens à l’unanimité au conseil municipal de la ville le 15 octobre 2021.
Si dans un premier temps, les distributeurs de protections hygiéniques seront disponibles dans seulement une trentaine de lieux (mairies de quartier, espaces destinés aux ados ou encore équipements sportifs ou culturels), la mairie de Nantes prévoit sa généralisation, d’ici 2023, à 200 endroits de la ville, « dans le cadre de la ville du quart d’heure ».
Des protections hygiéniques dans les toilettes publiques
Selon Ouest-France, les toilettes publiques seront notamment un endroit de choix dans cette démarche. Celle-ci n’est pas sans rappeler une autre initiative, tout près de la France : une douzaine de toilettes publiques de la ville de Luxembourg vont être équipées de distributeurs gratuits de protection hygiéniques et de préservatifs, comme le rappelle Actu.fr.
Il faudra toutefois attendre quelques mois pour voir ces distributeurs arriver dans les toilettes publiques de Nantes. L’expérimentation, comprise dans un projet global de lutte contre la précarité menstruelle à 75 000 euros pour l'année à venir, doit permettre de sélectionner les différents lieux, « afin de couvrir une variété d’équipements et de pratiques ».
1 femme sur dix concernée par la précarité menstruelle
Dans la vie d’une femme, les protections hygiéniques représentent 8 000 à 23 000 euros. Un budget conséquent, loin d’être négligeable pour beaucoup de personnes. Selon un sondage réalisé en 2019 par l’Ifop, une femme sur dix est concernée par la précarité menstruelle. Bienvenue, l’initiative de Nantes serait une première en France à une telle échelle.